Réponses sanitaires et sociales

Les réponses sanitaires et sociales à la consommation de drogue visent à améliorer la santé physique et mentale ainsi que la qualité de vie générale des personnes qui consomment des drogues.

Au-delà de cette définition générale, nous pouvons distinguer 3 types de réponses qui impliquent différents types de structures.

Traitement

Une large offre de soins existe en Belgique, divisée en plusieurs catégories selon: 

  • le niveau d’accessibilité du dispositif: les structures d’accueil dites «à bas seuil» ont peu ou pas de critères de restriction pour l’accès à leurs services, tandis que d’autres établissements de soins exigent davantage de démarches administratives. 
  • le type de soin: psychothérapie, thérapie cognitivo-comportementale, thérapie de groupe, thérapie orientée vers l’abstinence, traitement par agnistes opioïdes (TAO), prise en charge sociale, etc.
  • les modalités de traitement du patient: en ambulatoire, en résidentiel de courte durée (unités de gestion des crises) ou en résidentiel de longue durée. 
  • l’orientation générale de la structure: avec d’un côté les établissements de traitement spécialisés ciblant directement les personnes qui consomment des drogues, et d’un autre côté les centres généralistes de santé mentale, les hôpitaux psychiatriques et les unités psychiatriques des hôpitaux généraux, qui accueillent aussi bien des patients présentant des problèmes liés à leur consommation de drogue que des patients souffrant de troubles mentaux plus larges. 

D’un point de vue épidémiologique, il est extrêmement important d’avoir des données sur les personnes qui font appel à ce genre de dispositifs, car elles nous permettent de mieux connaître une population qui est généralement difficile à atteindre.

Ce type de données est collecté au moyen de l’Indicateur de la demande de traitement (indicateur TDI — Treatment Demand Indicator), qui enregistre des données standardisées et anonymes provenant de nombreux centres de traitement répartis dans toute la Belgique. Ces variables sont collectées au niveau national par l’Unité Drogues illégales et sont partagées avec l’EMCDDA pour pouvoir établir un panorama à l’échelle de l’Europe. Les données de l’indicateur TDI permettent aussi d’étudier les profils des patients et les activités des centres dans le cadre de projets de recherche. L’enregistrement des données spécifiquement liées aux TAO est effectué séparément de l’enregistrement TDI en Belgique. Néanmoins, ces deux registres distincts sont à la disposition de l’Unité Drogues illégales pour des analyses de données plus poussées. 

Initiatives de réduction des risques 

Plutôt que de traiter les problèmes de consommation de drogues, ces initiatives visent à réduire les risques associés à la consommation de drogue en promouvant des habitudes de consommation moins dangereuses et en fournissant de l’aide et du matériel de consommation. 

Plusieurs initiatives existent en Belgique: 

  • Le dépistage de maladies infectieuses (dépistage VIH, VHC et VHB en particulier), pour que les personnes consommatrices de drogue soient informées de leur infection potentielle et des traitements disponibles 
  • Les programmes de distribution et d’échange de seringues stériles permettent aux personnes qui consomment des drogues injectables d’obtenir gratuitement ou à faible coût des seringues et aiguilles hypodermiques propres, non utilisées.
  • Les salles de consommation à moindre risque proposent aux personnes qui consomment des drogues (qui consomment par injection ou inhalation) un environnement sécurisé et hygiénique pour leur usager les substances qu’ils se sont préalablement procurées, sous la supervision de professionnels de la santé ayant reçu une formation spéciale. 
  • Le testing des drogues permet aux personnes qui consomment des drogues de faire analyser les substances qu’ils utilisent pour en déterminer la pureté et la composition, afin de vérifier l’absence de produits additionnels dangereux

Les données concernant ces initiatives (par ex.: nombre et profil des personnes y ayant recours) sont collectées par l’Unité Drogues illégales, en collaboration avec les acteurs qui fournissent ces services sur le terrain.

Initiatives de prévention

Le suivi de ces initiatives par l’Unité Drogues illégales est essentiellement réalisé grâce à sa collaboration avec les points focaux régionaux de Flandre et de Wallonie (Eurotox et VAD). Ils communiquent régulièrement des données et des informations générales sur les initiatives, telles que les interventions en milieu festif ou les services d’aide assurés via les permanences téléphoniques et e-permanences (druglijn, Infor-drogues). 

 

N’hésitez pas à consulter la page dédiée à notre Unité Drogues illégalespour plus d’informations sur nos travaux de surveillance, de recherche et de soutien aux décideurs politiques au sujet des drogues.

Sciensano collecte et analyse des données sur les différents types de drogues, les modes de consommation, les risques liés aux drogues, les réponses sanitaires et sociales, le marché des drogues et les réglementations et politiques appliquées en matière de drogues, en Belgique.

QR code

QR code for this page URL