Sciensano & Surveillance de la santé et des maladies

Last updated on 19-10-2018 by Thibault Degiuli

Sciensano coordonne la surveillance des infections du sang dans les hôpitaux belges. De cette manière, elle peut non seulement assurer le suivi et décrire le nombre d’infections du sang nosocomiales (associées à un hôpital) , mais également les micro-organismes à l’origine de ces infections du sang .

Depuis 2014, tous les hôpitaux aigus et établissements de soins chroniques de plus de 150 lits sont légalement tenus de participer à cette surveillance pendant au moins un trimestre par an. Cette participation comprend l’enregistrement standardisé des données pour chaque infection du sang nosocomiale (il s’agit d’une infection du sang qui survient au moins 2 jours après l’admission à l’hôpital) qui se produit dans l’établissement de santé pendant la période de participation.

Sur la base de ces chiffres, Sciensano peut évaluer les tendances des infections du sang par hôpital et au niveau national. Une proportion importante de ces infections peut être évitée grâce à des efforts préventifs appropriés, mais les micro-organismes responsables et leur profil de résistance peuvent changer rapidement. Grâce au suivi, les efforts de prévention peuvent être ajustés le mieux possible.

Décrire et surveiller le nombre d’infections du sang nosocomiales (associées à l’hôpital)

Sciensano peut suivre le nombre d’infections du sang nosocomiales qui surviennent chaque année par hôpital, par région et au niveau national en se basant sur les données enregistrées par les hôpitaux. Par ailleurs, il peut ainsi suivre l’ évolution du nombre d’infections  : augmente-t-il, diminue-t-il ou affiche-t-il un statu quo ?

Sciensano assure aussi le suivi de l’ origine probable de ces infections  : nous pensons ici à une infection par la voie urinaire ou pulmonaire ou par un cathéter dans un vaisseau sanguin. Dans ce contexte, une attention particulière est accordée aux infections qui ont probablement été causées par un dispositif invasif (comme une sonde dans le poumon, ou un cathéter dans les voies urinaires ou dans un vaisseau sanguin), parce que les possibilités de les prévenir sont les plus nombreuses. En 2016, 40 % de toutes les infections du sang nosocomiales étaient associées à l’utilisation d’un dispositif invasif.  

Ces données permettent à Sciensano de se faire une idée de la gravité de l’infection au niveau de la santé publique, et de formuler des recommandations afin de réduire davantage les infections nosocomiales.

Décrire et surveiller les micro-organismes responsables de ces infections du sang

Pour chaque infection du sang, le micro-organisme responsable de l’infection est enregistré (par ex. bactéries, virus ou parasites). Nous pouvons ainsi savoir quels micro-organismes provoquent le plus souvent des infections du sang nosocomiales et comment cela évolue en fonction du temps. Pour différents micro-organismes, Sciensano vérifie également si le traitement habituel est toujours efficace ou non. En d’autres termes, s’il est question d’une résistance aux antibiotiques dans ce dernier cas.

Grâce à ces données, Sciensano peut formuler des recommandations pour le traitement des infections nosocomiales.

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